Lorsque nous interrogeons les familles sur les raisons qui les ont poussées à donner leur enfant à un trafiquant, la pauvreté et le manque d’éducation dans les régions reculées sont les principales réponses.
Afin de lutter contre les causes du trafic, nous avons décidé d’aider les écoles locales à se développer et à fournir une éducation de qualité.

L'idée principale est d'impliquer tous les acteurs du projet : les enseignants, les élèves, l’association mais aussi les autorités locales, le gouvernement et les parents d’élèves. Un comité représentatif a été créé pour établir les besoins de l’école et les moyens à mettre en œuvre. Chaque partie doit fournir de l’aide pour que nous construisions le projet ensemble (financement, main d’œuvre, idées…). Nous espérons ainsi motiver la population locale à prendre part au projet, à proposer des idées et à pérenniser le développement de l’école.

Nous avons lancé un projet pilote d’aide à la scolarité en 2010 dans la région d’Humla. En fonction des résultats, le projet pourra être étendu à d'autres écoles.
L’école choisie est l'école publique de Simikot, chef-lieu du district d'Humla. Cette école est facilement accessible (présence d’un aéroport). Elle est gratuite et accueille de nombreux élèves de tout le district de la classe 1 à la classe 10 (du CP à la classe de seconde).
Les missions d’évaluations de l’école ont montré que les principaux points à aborder sont :

  • les conditions sanitaires : apporter l’eau courante, construire des toilettes ;
  • l’équipement des salles de classes : bancs, tables, tableaux, les fournitures scolaires...
  • les classes surchargées ;
  • la formation des enseignants.

Des classes ont déjà été équipées et à notre demande, un nouvel enseignant a été employé par le gouvernement (il s’agissait d’une de nos conditions auprès du gouvernement pour que le projet soit lancé). La construction des toilettes est en cours.

Salle de classe équipée en tables et bancs à l'école de Simikot

Salle de classe équipée à l'école de Simikot

Cependant, à Simikot, il n’existe pas de réelle communauté sur laquelle s’appuyer, puisque les habitants viennent de différents villages d’Humla. La population locale a du mal à s'impliquer ; ceci rend le projet difficile à mettre en œuvre et met en danger sa pérennité.
Nous pensons que les habitants d’un plus petit village auront une plus grande motivation pour aider l’école dans laquelle étudient leurs enfants. Certes l’accès sera plus difficile et les ressources seront moindres du fait de l’isolement, mais la participation de la communauté est précieuse. De nouvelles évaluations auront lieu prochainement pour choisir un village isolé capable de supporter ce projet pilote sur du long terme.